Jacques Mermet écrit à ce sujet :
"On voudrait voir partir les Allemands qui ne partent pas. S’ils s’en vont, il en restera toujours au moins un à Compiègne : le cimetière du sud hospitalise le cadavre du jeune Von Putkamer, qui était, paraît-il, le fils du ministre des colonies de l’empire allemand.
Ce jeune officier de 21 ans, blessé dans un combat vers Béthisy, a été soigné à la Compassion. Il est mort après une agonie atroce et son enterrement a eu lieu aujourd’hui à 4 heures.
Un seul homme, le pasteur, a accompagné jusqu’à sa dernière demeure le cadavre du jeune allemand."
Quant à J.R. Lefèvre, il précise :
"Vers quatre heures a lieu l'enterrement de Von Putkamer, jeune lieutnant du 18eme régiment de Gragon, décédé à l'hôpital de la Compassion. C'était le premier opéré du centre d'hospitalisation. Il était , parait-il, le fils d'un ancien Ministre de la Justice, mais on ne vit aucun oficier à ses obsèques. Celui qui écrit sces lignes assita à titre d'infirmier bénévole à cette longue agonie: amputé d'un bras, ayant perdu les deux yeux, le mourant se plaignit à plusieurs reprises de ne plus recouvrer jamais la vue. Quand il entra en agonie, au milieu des balbutiements inarticulés, on l'entendit répéter à plusieurs reprises : Paris !, comme s'il rêvait...."