Début décembre 1914, Hilarion Ligouzat reçoit l’autorisation de transférer l’hôpital temporaire 16 dans la caserne de Royallieu ; il la décrit ainsi : «Une grande caserne, déjà occupée avant la guerre malgré qu’elle fut inachevée dans ses détails, existait à deux kilomètres de le ville, sur la route de Paris. Elle était d’un type architectural très moderne composée de 24 pavillons séparés dont chacun était susceptible de contenir 120 hommes et avait ses lavabos, son magasin, et quelques petites chambres de sous-officiers. »
« Ils étaient partagés en 3 groupes, suivant 3 des côtés d’un carré ; chaque groupe ayant une cuisine et deux réfectoires. Dans son ensemble la caserne était située sur un plateau très ventilé à proximité de la forêt, franchement isolé de l’agglomération urbaine. »
« Au début de la mobilisation, elle avait été réservée pour servir de dépôt à des troupes exotiques. A leur intention, le service du génie avait même préparé les appareils de chauffage d’un modèle assez récent. »
« Enfin, le régiment d’infanterie qui l’avait occupé quelque temps avant la mobilisation avait laissé dans les chambres une literie très simple mais très propre, dans les cuisines une vaisselle ; cependant l’éclairage n’y était pas installé. »
« Or il était évident que la proximité du front interdisait le retour à Compiègne des dépôts régimentaires partis à Laval au moment de l’invasion, et le commandement a pu prendre la décision déjà provoquée mais différée jusqu’à la fin du mois de novembre, d’affecter aux malades cette caserne inoccupée. »
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