L'hôpital auxiliaire 34, dit de La Compassion

Cet hôpital de la Croix Rouge dépendant de la Société de Secours aux Blessés Militaires était situé au 18 rue de la Sous-préfecture, à l'emplacement actuel de l'école Sévigné.
Hilarion Ligouzat le décrit ainsi : « Il se compose de deux parties distinctes, un bâtiment mitoyen à d’autres constructions accolées, en façade sur la rue de la sous-préfecture et où la Société de Secours aux Blessés Militaires avait dès le temps de paix un dispensaire école aux salles de visite, de stérilisation, de pansements, d’opérations ; un autre bâtiment en retrait séparé du précédent par une cour et formant une aile dans des constructions occupées par une communauté religieuse. » (sœurs de La Compassion, voire ci-après).
« Le dispensaire,  sans aucune modification notable a servi d’atelier chirurgical. Il était sans luxe mais non sans confort, salles peintes à l’huile, claires, chauffées à la vapeur sous basse pression avec toutefois un éclairage médiocre ».
« Les salles d’hospitalisation proprement dites servaient à un ouvroir ; pour y loger les 50 lits prévus il a fallu les sur peupler ; il convient de dire qu’une ventilation facile compenserait en quelque manière les imperfections de locaux d’ailleurs agréables. »
« Il reçoit les grands blessés justiciables d’interventions complexes. » Pour cela, l’ambulance 8/13 a détaché un officier chirurgien à La Compassion et le professeur agrégé de médecine Langlois, envoyé depuis Paris, y a passé une huitaine de jours.
Pendant l’occupation allemande, la Compassion a traité des blessés allemands.

Origine et évolution de la congrégation


La congrégation des  servantes  du Seigneur de La Compassion a été créée à Donfromt dans l’Orne en 1855 par Victorine Petit des Tournelles pour le soin des malades. Elle a ouvert un ouvroir à Compiègne puis une classe primaire. Les lois de laïcisation de l’enseignement ont incité deux anciennes élèves à ouvrir en 1905 une école primaire rue des Domeliers  sous le nom de Cours Sévigné tandis que la congrégation continuait de vivre 18 rue de la sous-préfecture où elle avait gardé un ouvroir qui fut transformé en salle pour les blessés et malades en 1914. L’hôpital fut bombardé pendant la guerre ce qui entraina la reconstruction du bâtiment. En 1949, le cours Sévigné réintégra la rue de la sous-préfecture et en 1969 les religieuses furent rattachées à la congrégation Notre Dame de la Compassion  dont la maison mère est à Toulouse. Aujourd’hui le cours Sévigné est un lycée privé géré par des laïcs mais garde la référence à Notre Dame de la Compassion.